description de la cornemuse
( cliquer pour l'histoire - La bibliographie )

les cornemuses sont des instruments à anches. ils comportent
une réserve d'air en forme de sac tenu sous le bras gauche, ce
sac est gonflé soit par la bouche, par un tuyau porte-vent
appelé "boufferet", dans lequel souffle le sonneur soit par un
soufflet actionné par le bras droit du musicien. Le boufferet
comporte une petite valve qui obture le tuyau dès que le bras
presse le sac, et empêche l'air de refluer dans la bouche de
l'exécutant.
Le sac était primitivement , et est encore parfois , fait d'une
peau entière de mouton, de bouc ou de chevreau, le cou de
l'animal servant à monter les tuyaux mélodiques, les pattes
antérieures les autres tuyaux. Généralement, toutefois, il est
constitué par deux peaux taillées et piquées ensemble, puis
retournées; on utilise également, aujourd'hui, une matière
imperméable, les deux pièces étant jointes extérieurement par
des bandes adhésives ; certains sacs, enfin, sont en
caoutchouc.

l'air est expulsé du sac par une pression du bras gauche ou
des deux bras, serrant le sac contre la poitrine et est dirigé vers
le chalumeau ou musette qui sert à jouer la mélodie ainsi que
vers les bourdons.
Les chalumeaux et bourdons sont fixés à la poche et
renferment à leur extrémité située près de celle-ci l'anche,
simple ou double, qui produira le son. Leur perce peut être
cylindrique ou conique. Le nombre de bourdons varie d'un
modéle de cornemuse à un autre.
Les "montures" sont des sortes d'alvéoles en bois dans
lesquelles sont fichés les tuyaux sonores, et qui protègent les
anches. Elles sont fixées au sac, dans leurs trous respectifs,
par un fil solide; une enveloppe de tissu recouvre le sac et les
montures.
Le tuyau mélodique ou "chalumeau" est fait de roseau, de
bois, d'os ou de métal. Il comporte normalement sept trous
antérieurs et, plus haut, un trou postérieur pour le pouce; sa
perce est fortement conique d'où la sonorité pénétrante dans le
registre aigu. On notera qu'afin de faciliter les notes
d'ornement (sans intervention du sac), plusieurs cornemuses
sont aujourd'hui pourvues, en Écosse, en Espagne , d'un tuyau
mélodique à perce cylindrique étroite, qui sonne une octave
plus bas que le tuyau mélodique normal.
les "bourdons" qui apparurent à la fin du XIIIème siècle, sont
de facture différente de celle du tuyau mélodique : un bourdon
n'a pas de trous de jeu, et possède une anche simple, de roseau
ou en sureau, exceptionnellement une anche double. La perce
est cylindrique, constituée de deux ou trois pièces séparées avec
de longs tenons, qui permettent l'accord avec le tuyau
mélodique. Sur certaines cornemuses, chaque partie du
bourdon présente une perce un peu plus grande que celle qui
la précède, formant un tuyau à "coulisses". Les bourdons sont
accordés en quintes, ou en octaves et quintes, sur une note
qu'ils produisent, durant le jeu, en accompagnement.
on distingue les tuyaux à perce cylindrique et à anche simple
en europe centrale et orientale, en inde et en afrique du nord et
les tuyaux à perce conique et à anche double en europe
occidentale.

D'après : gabriel yacoub - les instruments de musique populaire
et françois rené tranchefort - les instruments de musique dans le monde

la tonalité d'une cornemuse est donnée par la longueur du pied :

        re : longueur=35 cm,14 pouces
        do : longueur=39 cm,16 pouces
        si : longueur=42 cm
        si bemol : longueur=44 cm
        la : longueur=47 cm
        sol dieze : longueur=50 cm,20 pouces

On en graisse la poche pour l'assouplir et lui donner bonne
humeur. En Bretagne, on y verse du cidre ou de l'hydromel,
ailleurs, on lui "donne à boire" du vin ou de l'eau de vie. il
faut dire que les cornemuseux, souvent contraints de jouer de
longues heures durant les bals ou les noces, profitent eux aussi
de ces effluves alcoolisés qui, s'ils sont bons pour leur
instrument, le sont aussi pour eux.

 La cornemuse a suscité
 de nombreuses légendes,
 et les autorités
 religieuses l'ont fait
 considérer comme
 l'instrument du Diable ,
 qui achète les âmes des
 musiciens désireux de
 savoir bien jouer et qui
 alors entrainent a leur
 perte tous les danseurs
 qui se laissent mener
 dans cette danse. en
 Berry, c'est l'instrument
 du Meneur de loups. En
 Auvergne, elle se met
 très fréquemment à
 jouer toute seule, même
 cachée au fond d'un
 coffre ; en Bretagne, la
 nuit, elle se balançe
 dans les airs, au dessus
 de la lande.
 

histoire de la cornemuse
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Son ancêtre est le chalumeau à réserve d'air, généralement
constituée d'une vessie animale, instrument qui permet de jouer
des mélodies continues: La véze (du latin « vesica » , vessie) est
attestée dés le IXème siéele, mais ne figure dans l'iconographie
qu'à partir de la fin du XIIIème siécle. Ce fut un genre de
cornemuse simplifiée : l'air était insufflé par un court bocal
dans un petit réservoir formé d'une vessie de porc, lui-même
prolongé par un chalumeau contenant une anche double.
L'instrument pouvait se jouer d'une seule main, tenu à
l'horizontal devant la bouche; certains possédaient deux
tuyaux, d'autres avaient un tuyau recourbé.

Instrument à réservoir d'air, la CORNEMUSE réalise la
combinaison d'un sac de peau et de plusieurs tuyaux sonores à
anches simples ou doubles, qui sont insérés dans ce sac. Son
origine est inconnue, mais le principe de l'outre servant de
réservoir d'air fut connu dès l'Antiquité grecque. L'existence de
la cornemuse n'est véritablement attestée qu'à l'époque
romaine : au 1er siècle après J.-C., Suétone fait mention de l'
"utricularius", joué par Néron; un autre auteur parle d'un
"ascaules" (cornemuseur); l'instrument semble alors provenir
d'Asie, peut-être de l'Inde, et se répandit rapidement autour du
Bassin méditerranéen, où il survit encore. L'évolution
ultérieure de la cornemuse relève de l'histoire de la musique
médiévale en Europe.

l'instrument se propagea parmi les jongleurs et les mènestrels,
puis chez les bergers, et figura dans toutes les réjouissances
populaires (on en trouve l'allusion dans de nombreux textes
littéraires, d'Adam de La Halle à Rabelais). Au xve siède, il fut
en honneur dans les Cours et dans les cités libres; mais il ne
perdit jamais son caractère populaire, mème lorsque la
"musette" fit son entrée à la Cour de France à partir du
XVIIème siècle. Dés le Moyen Age, cependant, la cornemuse
s'était intégrée aux "bands" militaires écossais.

Des compositeurs célèbres évoquèrent la cornemuse dans leurs
oeuvres : Haendel dans sa "pastorale" du Messie, J.-S. Bach
dans son Oratorio de Noél, Beethoven dans la Symphonie
pastorale, Berlioz dans Harold en Italie...

D'après : francois rené tranchefort - les instruments de
musique dans le monde
 

Du milieu du XlXe siècle à la guerre de 1939-45. Sous l'impul-
sion des auteurs rousseauistes et romantiques, George Sand
surtout, un nouveau sentiment se développe au milieu du XlXe
siècle : le régionalisme. la cornemuse devient alors, en Berry,
en Auvergne, un véritable symbole du « Petit Pays », à la fois
emblème populaire et porteur de nostalgie. Mais ce fort
mouvement régionaliste engendre une forme musicale
inattendue et riche : celle de l'immigration auvergnate à Paris.
Dans le 11ème arrondissement, celui de La Bastille, se
regroupent les travailleurs cantalous, aveyronnais ; une
nouvelle cornemuse est « inventée », la cabrette.

D'après : eric montbel - disque : l'art de la cornemuse
 
 

Bibliographie sur les cornemuses
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Différents auteurs ont écrits :
borjon de scellery
traité de la musette
jacques hotteterre
méthode pour la musette
Gabriel Yacoub
les instruments de musique populaire
François René Tranchefort
les instruments de musique dans le monde
cabrette et cabretaires
fabriquer sa cabrette
éric Montbel
cornemuses, souffles infinis, souffles continus
 

...quelques disques contiennent des notices sur les cornemuses :

jean blanchard
musiques pour cornemuses
eric montbel et jean blanchard
cornemuses du centre
eric montbel
l'art de la cornemuse
jean blanchard et éric montbel
cornemuses
bouscatel
les origines du bal musette
lo jai
musique traditionnelles du Limousin
éric montbel
chabretas, les cornemuses à miroirs du Limousin
cabrette - l'age d'or de la cornemuse d'auvergne
famdt
musiques et danses traditionnelles d'europe



 
 
 
 
 
 
 
 
 

( Extrait du site  "La veillée Limousine" )